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Plume d'Art

quelques mots sur l'art au bout d'une plume !

Photo du rédacteurMarianne Jagueneau

Le Graffiti na Gradele : un festival de street art au bord de l'Adriatique

Dernière mise à jour : 26 mars 2021


De la Croatie, destination touristique très (très!) à la mode depuis une dizaine d'années, on retient avant tout ses parcs naturels à la végétation luxuriante et les magnifiques paysages de ses villes longeant la côte dalmate. Et dans ce petit pays européen, l'art est partout : dans les parcs, les coins de rues et sur les façades des bâtiments. On y trouve des vieilles pierres, des statues, des installations contemporaines et du street art. Le Graffiti na Gradele est un incontournable pour les amateurs de street art.




Le Graffiti na Gradele, festival international de streetart


L'île de Brac est l'une des nombreuses îles qui bordent le littoral croate non loin de Split. Il ne s'agit pas de la plus connue de ces îles, qui subit la concurrence d'Hvar très prisée des touristes, mais son calme est plus que bienvenu si vous passez plusieurs jours du côté de Split et Dubrovnik, tant ces deux villes sont submergées par le tourisme. Pas très grande, elle est pleine de charme avec ses constructions faites avec la pierre locale de couleur blanche, ses montagnes et son eau transparente.


Au sud de ce petit coin de paradis, la ville de Bol accueille depuis huit ans un festival qui fait la part belle aux street artistes venus du monde entier pour apporter leur contribution à cette œuvre collaborative en plein air. Cela a donné naissance à un lieu insolite au sein duquel cohabitent la nature, des bâtiments désaffectés et des œuvres d'art. Ou comment transformer des constructions à en site culturel.


Vous trouverez ci-dessous une sélection de ces œuvres, mais il y en a beaucoup d'autres, sachant que chaque année de nouvelles fresques viennent rejoindre celles des années précédentes.



La fresque collaborative de Jace & Lunar



C'est l'une des premières œuvres que l'on trouve en arrivant sur le site, et qui occupe la façade d'un immeuble abandonné travesti en wagons. Traduction : l'art voyage et fait voyager ! Très détaillée, elle annonce tout de suite la couleur et l'ambition du festival: la collaboration d'artistes de toute nationalité. Ici on retrouve en effet un artiste français, Jace et un artiste croate, Lunar.


Originaire du Havre, Jace est un artiste globe-trotter qui sème ses oeuvres au gré de ses voyages. Parmi ses endroits de prédilection en France, on retrouve le Havre, Paris, mais aussi l'île de la Réunion ou le sud de France. Les gouzous, petits personnages malicieux de couleur jaune/orangée sont devenus sa marque de fabrique. Sans visage, ils ne sont pourtant pas sans expressivité et les œuvres de Jace alternent entre humour, engagement et émotion. Pour observer son travail, il suffit d'ouvrir l’œil et de laisser faire le hasard, ou de se référer à la carte publié sur son site internet.


Lunar est un artiste croate qui travaille principalement à Zagreb depuis le milieu des années 1990. Créatif, il s'emploie à ne pas s'enfermer dans un style et travaille selon son instinct, cherchant toujours à surprendre. On peut toutefois lui prêter sans trop s'avancer un penchant pour des fresques très colorées mettant en scènes des animaux (chats, ours).



La fresque collaborative signée Lunar & Flying Fortress



Sur cette autre fresque, intitulée Paradise Lost Boys, on retrouve les chats de Lunar qui cohabitent cette fois avec les créatures issues de l'imagination de Flying Fortress. Toujours dans un univers proche de celui des cartoons, L'artiste allemand travaille autour de petits personnages casqués mais sans corps, cousins de ses "teddys troops", de petite figurines vendues en éditions limitées. Cette fresque s'inspire visiblement du film américain The Lost Boys, mais ne l'ayant pas vu, je ne peux pas vous en dire plus !



Le phare d'Artez



Avec cette fresque, on s'éloigne de l'univers du dessin-animé pour retrouver un dessin aux contours plus fins. Artez est un artiste serbe qui propose des œuvres tantôt réalistes, tantôt oniriques, mettant en avant des figures humaines, principalement des femmes.



Le Dionysos de Lonac



On reste dans le dessin quasi photographique avec cette fresque inspirée signée Lonac. Il s'agit d'un street artiste croate que je ne connaissais pas avant de découvrir cette fresque monumentale qui recouvre la totalité du mur pignon de cet immeuble. L’œil malicieux et l'exécution très précise de ce Dionysos m'ont tout de suite interpellée et cette œuvre reste mon coup de cœur ! Un blog lui consacre un article et nous donne un aperçu du style très varié de Lonac.



Les fresques du Graffiti na Gradele : Comment les retrouver ?


Cette question est loin d'être superflue, car j'ai eu bien du mal à trouver des informations sur l'emplacement exact de cette exposition à ciel ouvert dont je savais peu de choses. Seuls quelques sites internet de passionnés, tous en anglais, délivrent des informations au compte-gouttes. Il faut vous rendre à Cresent Beach, le long de la promenade Andelka Rabadana.


Si vous venez de Split, le mieux est de prendre le ferry jusqu'à Supetar. Il s'agit de la principal ville de l'île, malheureusement située à l'opposé de Bol. Il faut donc prendre un bus. Le tout prend environ deux heures, on peut donc largement faire une escale d'une petite journée sur l'ile. Une fois arrivé à Bol, on accède très facilement au site à pieds depuis la gare routière. Longez la côte vers l'Est (direction opposée à celle la plage de Zlatni Rat) et comptez une bonne vingtaine de minutes de marche. Si vous apercevez un square pour enfants avec quelques fresques, vous touchez au but !



Si l'art contemporain attise votre curiosité, rendez-vous sur cet autre article, qui vous en apprendra davantage sur quelques oeuvres d'art qui ont fait scandale.


A bientôt sur plumedart.com !

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